Association Gold of Bengal
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Catégorie : Expédition Tara Tari

#TaraTari – Where is Tara Tari

Non, Tara Tari ne finira pas ses jours sur un rond-point !
Car Capucine Trochet, jeune navigatrice bretonne, a décidé de l’apprivoiser et poursuivre son aventure.
Armée de patience, d’un pot de peinture et d’une meuleuse, elle vient de passer les 3 derniers mois à lui gratter sa rouille, astiquer sa coque, lustrer ses haubans et colmater ses fuites.
C’est un bateau flambant neuf qu’elle présente aujourd’hui devant la Cité de la Voile à Lorient.

Son objectif : tenter une traversée de l’Atlantique en solitaire!
Départ prévu du port de La Ciotat en novembre prochain.

Rendez-vous dimanche 16 octobre à midi pour le baptême de Tara Tari devant la Cité de la Voile à Lorient.

Vous pourrez suivre son aventure sur le blog :
http://whereistaratari.blogspot.com

#TaraTari – Bangladesh France sur un petit voilier de pêche – Jean-Luc Gourmelen

Le 17 août dernier à la Ciotat, Corentin a effectué une arrivée remarquée à la barre d’un voilier à la silhouette étrange et au terme d’un aller simple via l’Océan Indien et la Mer Rouge…
«En jute ? Vous voulez dire comme la toile de jute utilisée pour les sacs à patates ou les sacs postaux ?» Ben oui. Tout pareil. D’ailleurs, il n’y a qu’à jeter un œil sur le rouf pour y retrouver ces petits carrés tissés et parfaitement reconnaissables.
«Et pourquoi le jute plutôt que le bois ou le polyester ?» Parce qu’au Bangladesh, le bois est devenu rare et donc cher et que le polyester, il faut l’importer – les pêcheurs n’en ont pas les moyens – et son recyclage n’est pas évident… Alors que le jute pousse en grande quantité dans cet immense delta et ne vaut donc presque rien.
Afin d’attirer l’attention sur cette problématique révélée par l’association Friendship International, le jeune Corentin (breton de naissance, ingénieur de son état et solidaire de nature) a donc décidé de construire un voilier à partir des dessins des barques de pêche locales, en mêlant des fibres de jute aux fibres de polyester selon différentes proportions (25, 45 ou 65%).
Les parties métalliques (dérives, mât, bôme, haubans, hublots, etc…) proviennent du chantier de Chittagong, gigantesque casse nautique à ciel ouvert où les navires de toutes origines terminent leur vie en se faisant déconstruire jusqu’au dernier boulon.
Quelques partenaires techniques ont gentiment fourni les voiles, une partie de l’accastillage et les équipements de sécurité alors que le cabinet VPLP (excusez du peu…) s’est occupé des calculs de structure et de l’architecture.
Autre bonne fée à se pencher sur ce projet et à le parrainer, Gérard d’Aboville lui-même. Résultat ? 186 jours de mer, dont la majeure partie en solitaire, des rencontres, des doutes, de la pétole, des moments épiques et un joli coup de mistral final qui ont permis à cette vaillante petite barque aux voiles oranges et à son débrouillard de capitaine de tenir leur pari… Bravo !
Dans un prochain numéro de Voiles & Voiliers, nous reviendrons en détails sur les péripéties de cette aventure aussi étonnante qu’intéressante, puisqu’elle ouvre des portes sur le développement de l’utilisation de fibres naturelles dans la construction nautique…

#TaraTari – Interview par Johan Livernette

Jeune ingénieur de 27 ans, Corentin de Chatelperron est arrivé le mardi 17 août, sur le port de La Ciotat, suite à un périple long de 6 mois. En provenance du Bangladesh, en passant par le Sri Lanka, le Soudan, l’Egypte, la Turquie, la Grèce, l’Italie et la France. Il faut en avoir, dans le froc, pour braver les tempêtes en solo sur son petit bateau, traverser l’océan Indien, la mer Rouge, le delta du Gange, le golfe du Bengale et la Méditerranée. Tout ça pourquoi ? Pour redévelopper la fibre de jute au Bangladesh dans le cadre de l’opération Tara-Tari réalisée en partenariat avec l’ONG Friendship d’Yves Marre.
Ce fut pour moi l’occasion, au-delà de mon travail pour le journal, de questionner ce jeune ingénieur breton de 27 ans sur son projet écolo-humanitaire des plus louables et pour le moins exceptionnelle. Une action -soit dit en passant- loin des puissantes ONG au service des multinationales qui investissent plus dans la communication que sur le terrain, sujet faisant d’ailleurs l’objet d’une sévère critique dans mon prochain bouquin. Le terrain, c’est précisément le domaine de Corentin, jeune et méritant aventurier exposant, pour nous et en toute humilité, son opération Tara-Tari.

Pouvez-vous nous raconter votre aventure en mer dans le cadre du projet Tara-Tari ?Corentin de Chatelperron : « L’aventure a commencé il y a un an. J’avais fait des recherches sur la fibre de jute. C’est une bonne alternative écologique et économique pour le Bangladesh. J’ai décidé de construire le premier bateau intégrant la fibre de jute. Pour tester le bateau d’abord, puis faire connaître le projet et récolter des fonds pour prolonger mes recherches. »

Pourquoi la fibre de jute ?C.C. : « Ecologiquement, c’est préférable à la fibre de verre qui demande énormément d’énergie à la fabrication. Le savoir-faire est essentiellement détenu par les entreprises occidentales. Alors que la fibre de jute est un matériau naturel poussant dans le delta du Gange. Economiquement, l’industrie du jute est en pleine décroissance. C’est un espoir pour le Bangladesh de la redévelopper et de faire revivre l’industrie qui en découle. » 

Comment qualifier le projet Tara-Tari ? Est-un projet écologique ? Humanitaire ? Scientifique ?C.C. : « C’est d’abord écologique et c’est ce qui m’a initialement motivé. Je me suis engagé par conviction. Cette aventure rentre, pour moi, dans le cadre de ma formation d’ingénieur. »

Là-bas, sur les lieux, quels souvenirs marquants avez-vous gardé ?C.C. : « Les moments difficiles, les coups de vent, les couchers de soleil, les gens. Enormément de choses m’ont marqué durant le voyage. La pauvreté bien évidemment. Elle est très marquée, se ressent immédiatement. J’avais déjà voyagé dans pas mal de pays. Il y a une densité de population énorme au Bangladesh. Les gens ont été très accueillants, chaleureux. Les conditions climatiques et géographiques y sont très difficiles. Lorsqu’on est là-bas, on a plutôt envie d’aider le pays que le contraire. Je pensais y aller incognito, mais les journaux et les télés en ont beaucoup parlé. Ce fut un évènement là-bas. Dans chaque pays où j’arrivais, des navigateurs m’ont aidé. »

 
Le Tara-Tari rentre-t-il dans le cadre d’une ONG ?C.C. : « Je suis en partenariat avec l’ONG Friendship créé par le Français Yves Marre. Il y a 15 ans, il est allé en péniche au Bangladesh puis l’a transformée en hôpital flottant. Ce fut le point de départ de son ONG. Je suis allé au Bangladesh pour l’aider. Et en parallèle, j’ai commencé mes recherches pour la fibre de jute. Ce projet va, je l’espère, m’aider à trouver des fonds pour créer un centre de recherches en partenariat avec Friendship. »

Quel sera l’avenir de l’opération Tara-Tari ?
C.C. : « Je compte présenter le bateau au grand pavot de La Rochelle du 15 au 20 septembre puis au salon nautique à Paris en décembre. Ce sera une bonne occasion pour essayer de trouver des fonds. En janvier, je repartirai au Bangladesh pour continuer mes recherches et créer le centre. »

Johan Livernette le 23 août 2010

article repris par :

Le Post.fr :
http://www.lepost.fr/article/2010/08/23/2193218_le-fabuleux-periple-de-corentin-de-chatelperron.html
Agoravox :
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/le-fabuleux-periple-de-corentin-de-80141

#TaraTari – Corentin successfully completes his daring voyage – Friendship

Corentin successfully completes his daring voyage

Published Date: August 18, 2010

Friendship and TaraTari shipyard is pleased to announce the successful completion of Corentin Dechatel Perron’s daring journey from Bangladesh to France on a 9mx2m sail boat made at the TaraTari shipyard on 13th February 2010.  The unique, currently one-of-a-kind boat is made with 40% jute and 60% fibreglass.

Press Conference at Taratari Corentin is leaving Taratari shipyard Bangshi river, Bangladesh

The purpose of Corentin’s journey was not only to go on a great adventure but promote the work of the research and development centre that TaraTari is launching in collaboration with VPLP, a leading boat designing firm in France, in order to develop boats made out of eco-friendly, locally produced materials coupled with new technologies, for Bangladesh.  Additionally, Corentin’s journey raised awareness on the importance of boats in Bangladesh, and the need to develop boats that will improve the socio-economic conditions of people living in the vulnerable coastal and riverine areas of the country.

Corentin successfully reached at La Ciotat, a Mediterranean harbour on 18th August, 2010. Marc Van Peteghem of VPLP has a chamber near the harbour where a little ceremony were held to welcome Coretin back home and celebrate the successful completion of his journey.

Corentin at La Ciotat, France First touch on the land in France Corentin with his parents

Arrival photo courtesy by … Muntasir Mamun Imran

Corentin followed the same route back to France, which Yves Marre followed for his journey from France to Bangladesh back in 1994.  Corentin left Bangladesh, and crossed Sri Lanka, Oman, Egypt, crossed the Suez Canal onto the Mediterranean Sea finally reaching France.

For more information, visit: http://www.corentindechatel.com/

http://friendship-bd.org/news/view/corentin-successfully-completed-his-daring-voyage-43

#TaraTari – Dépêche AFP et La Belle Histoire de Direct Soir

C’est un défi de taille qu’a relevé Corentin de Chatelperron, 26 ans. Il a quitté le Bangladesh le 13 février dernier pour rejoindre la France à la mi-août sur un voilier de pêche en fibre de jute, à travers le delta du Gange, l’océan Indien et la mer Rouge. Son but : promouvoir le jute, ressource écologique et bon marché, et témoigner du drame qui frappe les Bangladais, menacés par le réchauffement climatique à l’origine de cyclones destructeurs. «C’est sans aucun doute une aventure très dure. Mais j’ai un objectif : je veux promouvoir ce type de bateau unique», a déclaré le jeune Breton avant d’appareiller. Le jute est aujourd’hui considéré comme le matériau naturel le moins coûteux.

La belle histoire page 2 – Directsoir N°706 / Lundi 22 février 2010

French sailor Corentin de Chatelperron sits in the cabin as he prepares to set sail in an « unsinkable » eco-friendly boat made of jute from the southern Bangladeshi beach town of Kuakata. The planned six-month journey to his native France aims to promote the natural fibre jute and highlight the plight of Bangladeshi fisherman.

Dépêche AFP

#TaraTari – Tara Tari arrive !

Du Bangladesh jusqu’à la France, après avoir parcouru près de 14.000 km en 186 jours, descendu le Brahmapoutre et le Gange, traversé le golfe du Bengale, l’Océan Indien, le golfe d’Aden, la mer Rouge et la mer Méditerranée, bravé les tempêtes, les pirates, les avaries et la solitude, Corentin de Chatelperron, jeune ingénieur de 27 ans, arrivera à La Ciotat le 17 août sur son petit voilier de pêche, premier bateau réalisé en composite intégrant de la fibre de jute.
L’objectif de cette aventure humaine et scientifique est d’attirer l’attention sur le Bangladesh et ses difficultés mais aussi de trouver les financements pour la création d’un centre de recherche appliqué sur l’usage du jute dans la construction navale et autres problématiques liées à l’eau au Bangladesh (hydrologie, solutions flottantes…).
Le projet est parrainé par Gérard d’Aboville.
Le bateau et son skipper seront présentés au Grand Pavois de la Rochelle du 15 au 20 septembre 2010.

#TaraTari – Canal de Corinthe, louvoyage et coups de pompe

J’ai passe le canal de Corinthe le 19 juillet. Court mais impressionnant avec son passage de 25m de large creuse entre 2 falaises. En 1h c’etait boucle et TaraTari est entre dans le Golfe de Corinthe. Par contre le reveil du petit moteur chinois a reveille la voie d’eau de l’arbre d’helice. Alors je pompe. Le soir un coup de vent a leve des deferlantes qui ont acheve mon pilote automatique tout neuf. Apres une nuit blanche et un passage chez le reparateur je suis reparti le 23 juillet.

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Trois jours de louvoyage plus tard, j’arrive a Cephalonia, l’ile la plus a l’ouest de la Grece, pour preparer ma traversee de la Mer Ionienne.

e 26 a l’aube TaraTari a quitte la Grece dans des rafales et grosse houle. les jours suivants, dans une mer plus accueillante, j’ai traverse en direction du detroit de Messine, entre la botte de l’Italie et la Sicile. La meteo etant mauvaise je me suis arrete dans le port de Reggio di Calabrio, juste avant le detroit, apres 4,5 jours de nav. J’ai pu passer le detroit dans des conditions clementes le 1er aout et commencer a longer le nord de la Sicile. Arrive le 3 aout a Terrasini, pres de Palerme, je laisse passer un coup de Mistral, re-re-re-re-repare le safran qui ne m’obeissait plus, et prepare ma derniere traversee vers la maison !

 

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#TaraTari – Meltem, dessine moi un mouton

Ca y est nous sommes arrives de l’autre cote.
Tara Tari a passe l’epreuve des rafales du Meltem, le vent qui souffle en Mer Egee.
Mon deuxieme pilote automatique, lui, n’aura pas eu la chance de revoir le continent.
Je viens d’en trouver un troisieme a Athenes qui j’espere sera plus aquaphile.
De nouveau en solitaire, je mets le cap sur le mythique canal de Corinthe, avant de traverser la Grece puis viser la Sicile.

#TaraTari – Canal de Ruez

La situation s’est debloquée le 13eme jour, au moment où le sympatique patron du Yatch Club de Suez a appelle son ami le patron du canal de Suez, lui expliquant que mon petit bateau de peche ne pouvait pas couler un tanker au milieu du canal.

Apres ces 2 semaines bloqué à Suez c etait un plaisir de traverser le canal. Ca l’était moins pour les 2 pilotes qui m’ont accompagné (chaque bateau doit embarquer un pilote dans le canal).

#TaraTari – Tara Tari visite les criques turques

Ma traversee en solitaire Egypte Turquie a dure 6 jours, au pres serre dans un vent faible et une humidite forte la nuit.

J’ai embarqué à Finike ma coéquipière Sina, avec qui nous avons longé la côte Sud de la Turquie pendant une semaine. Le vent soufflant parfois fort dans l’après-midi, nous avons pu profiter des magnifiques criques turques. Les autochtones et navigateurs nous ont beaucoup aidé en nous offrant de la nourriture, des cartes et des outils.

#TaraTari – L’iliade, ou l’odyssée de Tara Tari

Arrivés à Fethiye, Sina a laissé place à Aurélien qui va m’aider à traverser la mer Egée avec ses îles grecques et les rafales du Meltem. Samedi après-midi, après deux jours de nav en zigzags au près serré, une houle et un vent instable se sont levés. Le petit moteur chinois démarré pour rejoindre un abri nous a vite lachés en pleine nuit à cause de son joint de culasse Soudanais. Nous avons passé Dimanche dans une petite crique d’un camp root turc à réparer le moteur et nettoyer la coque (Tara-tari s’est fait mazouter). Nous quitterons la Turquie dans deux jours direction le Péloponnèse.

 

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#TaraTari – Kafkaissime

Suez… 9eme jour. Toujours bloqués à l’entrée du canal.
Les inventeurs du papyrus ne cessent de nous étonner. Les locaux crasseux de la richissime autorité du canal de Suez abritent une horde de bureaucrates paresseux, méfiants et indifférents dont la créativité parait sans limite pour nous retenir ici.
Chaque jour apporte son nouveau problème auquel nous nous efforçons de trouver une solution – justificatifs pour prouver que TaraTari n’est pas un bateau de pêche professionnelle, garantie de propriété du consulat français au Caire, validation et revalidation du fonctionnement du moteur et de l’équipement de sécurité, mesure du bateau, rencontre des responsables du canal de Suez, des autorités portuaires, etc.
Et on passe nos journées dans cette jungle, les nerfs endoloris par les rouages obscurs de la lourde machine administrative…
…et pendant ce temps là, les supertankers passent.
Comme dit Arthur, « j’comprends pourquoi il s’est barré, Moïse! »

#TaraTari – La (sur)vie à bord

Photo de l’équipage au petit matin à un mouillage du détroit de Gubal. Corentin, le « captain », dort dans le carré (qui est aussi la cuisine, la salle des machines et la soute). Arthur, le « mousse » a sa couchette dans le cockpit, sur le radeau de survie. Baromètre et alarme pour les dérapages d’ancre, il fait son rapport météo chaque matin pendant que le capitaine prépare le petit déjeuner.

L’agencement « open space » de la cuisine à été pensé de telle manière qu’il est possible de faire chauffer son café tout en nettoyant le moteur et en écopant.

 

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#TaraTari – Suez

1er juin – Parti d’El Tor à l’aube, on avale les 120 derniers miles d’une traite sur une mer d’huile pour rejoindre Suez. De peur d’un changement brusque de la météo, on optimise notre route en longeant le chenal où nous cotoyons d’énormes porte-containers et des plateformes pétrolières, surgissant brusquement de la brume humide qui nous enveloppe.

2 juin – Nous arrivons à Suez dans l’après-midi. L’exitation est à son comble. C’est la fin de la longue et difficile étape de la mer Rouge, avec ses vents violents contraires et ses récifs, mais aussi ses magnifiques îles arides et extraordinaires fonds marins.
En repensant aux célèbres mots de Gérard d’Aboville, nous n’avons pas vaincu la mer Rouge, elle nous a laissé passer!

Depuis son départ du Bangladesh, TaraTari a déjà vécu une aventure de 10 000 km. Il aura slalomé entre les pêcheurs du Gange et traversé le Golfe du Bengale, été poursuivi par la Navy Sri Lankaise, essuyé une tempête au large du cap Comorin, passé les courants contraires des Maldives et les calmes de l’océan Indien, s’est fait tracter par un trois mâts de la marine Omanaise pour échapper aux pirates du golfe d’Aden avant de remonter la mer Rouge.
Il devra maintenant traverser la Méditerranée pour rejoindre la France.
Son voyage n’est pas terminé mais au terme de cette étape nous pouvons déjà remercier ceux qui le supportent : les amis du projet, les sponsors, les médias et tous ceux qui nous ont envoyé des messages d’encouragement.

 

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#TaraTari – Caprice du Golfe de Suez

31 mai – Départ de Zeitiya au petit matin, la météo nous annonce des conditions exeptionnelles pour traverser le golfe de Suez qui a pourtant très mauvaise réputation.
A peine sorti du mouillage, on se prend une branlée. Fortes rafales, gros clapot croisé. On frôle la côte à quelque mètres du reef, slalomant entre les patates de corail, là où les vagues et le vent de face sont un peu moins redoutables.

En milieu d’après-midi, le vent tombe miraculeusement, la mer se lisse. Sans hésiter, nous traversons nous abriter à El Tor, cap vers le Sinaï !

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#TaraTari – Shaker Island

Shaker Island porte bien son nom. Rapidement après le départ de Quseir un vent chaud chargé de sable a levé une houle pénible et réduit considérablement la visibilité. Il a forci jusqu’à devenir très violent à notre arrivée.
Enfin à l’abri, nous nous sommes ancrés, épuisés mais contents car cette île du détroit de Gubal marque pour nous la fin de la Mer Rouge et le début du Golfe de Suez.

Nous protégeant complètement du vent, cette charmante île minée nous a permis de beacher le bateau pour faire quelques réparations et un premier bilan sur la tenue du jute, après trois mois et demi de navigation.

Les 3 parties du bateau : coque, serre, et pont, qui ont été réalisées chacune avec un composite fibre de verre/fibre de jute différents, ne montrent aucun signe de faiblesse.
Le jute tient ses promesses.
Longue vie au jute !
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#TaraTari – Faux départ de Quseir

26 mai – Alors que le fort vent tombe sur le petit port égyptien de Quseir, notre capricieux petit moteur chinois à manivelle lache à quelques encablures du quai. Retour forcé à terre.

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Le lendemain matin, Corentin démonte la bête, nettoie le sel qui empèche les soupapes de se fermer correctement et change le joint de culasse. Une petite cure de jouvence qui nous permet de prendre sereinement la mer en direction du détroit de Gubal.

#TaraTari chez les égyptiens

En une seule longue étape, nous avons longé la cote jusqu’au premier port d’entrée en Egypte, Port Ghalib. Cette étape de 5 jours et 5 nuits non-stop nous a épuisés. Le soleil écrasant, la très forte humidité et les vents contraires dans une mer déserte et très agitée ont mit l’équipage et le TaraTari à rude épreuve. Pendant une semaine, nous avons récupéré des forces et bricolé sur le bateau en vue d’affronter la partie la plus corsée de la Mer Rouge avec ses vents violents et fortes houles. Le 21 mai, une fenêtre météo de 24h nous a permis de rejoindre ElQuseir, charmant port Egyptien.
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Nous sommes le 25 mai et le vent semble se calmer, nous nous préparons à rejoindre le détroit de Gubal, à l’entrée du Golfe de Suez. Nous devrions atteindre le mythique canal de Suez le 1er juin, inchallah !
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#TaraTari – Cap vers l’Afrique

Le 2 mai nous avons entamé la traversée de la Mer Rouge d’Est en Ouest pour rejoindre les cotes soudanaises, où nous avons pu réparer la casse de cette première étape : pilote automatique, détecteur de radar, moteur, presse étoupe. Nous avons fait une brève étape a Swakin, au Soudan, pour refaire le plein de vivres. Cet ancien grand port qui est maintenant une ville en ruine nous a impressionné. Nous en sommes repartis rapidement, profitant d’un bon vent.

 

#TaraTari, sur les traces d’Henry de Monfreid

J’ai accosté le 26 avril à Al Hudaydah, un port Yéménite de la Mer Rouge. C’est là que j ai embarqué un coéquipier, mon frère Arthur. Son aide est précieuse car la navigation est assez technique en Mer Rouge. Il y a beaucoup de récifs, de passages de cargos et des vents assez violents. Nous avons commencé par remonter la cote Yéménite jusqu’au sud de l’Arabie Saoudite, en faisant des richochets dans des archipels d’îles désertes et arides entourées de coraux magnifiques.

#TaraTari – Traversée du Golfe d’Aden

J’avais prévu de traverser le Golfe d’Aden sur un cargo jusqu’à Djibouti, pour éviter la zone où les attaques de pirates sont le plus concentrées. Je me suis vite aperçu que le transport par cargo allait me faire perdre du temps et de l’argent. Je me suis donc mis à chercher un bateau pour me tracter jusqu’à la Mer Rouge. Tous les jours je demandais à tous les bateaux qui passaient dans le port s’ils pouvaient me tracter. Au bout de 5 jours j’ai rencontré le capitaine du Shabab Oman, un magnifique 3 mâts de la Navy Omanaise. Son bateau allait à Djeddah, puis en Europe pour participer à des courses de vieux voiliers. Il voulait bien me prendre, mais toute la hierarchie de la Navy Omanaise devait donner son accord, et comme ils partaient 2 jours après, cela semblait impossible. La veille de leur départ, j’ai rencontré une Omanaise qui a voulu m’aider. Elle devait devait avoir de bonnes relations car le lendemain, un quart d’heure avant son départ, le capitaine du Shabab Oman m’annonçait qu’il acceptait de me tracter! J’ai fait les papiers en vitesse et ai quitté l’Oman le 19 avril, tiré par ce superbe bateau, et escorté par une vedette militaire. Entouré par une centaine de militaires Omanais, j’ai traversé le Golfe d’Aden en toute sécurité. Je garde un très bon souvenir du capitaine et de l’équipage du bateau qui m’ont très gentiment invité plusieurs fois à manger sur leur bateau pendant l’étape et fêté mon départ avec des chants et danses Omanaises.

 

#TaraTari – L’indien en Sloop Biquille

Après une escale de 4 jours un peu compliquée d’un point de vue administratif, je suis reparti pour la
traversée en solitaire de l’Océan Indien. Le jour du départ mon frère Arthur et mon amie Sina, qui étaient venus au Sri Lanka pour me donner un coup de main, m’ont suivi sur un bateau de pêche pour prendre quelques photos. La Navy Sri Lankaise a trouvé louche qu’un bateau s’approche si près du mien, assez louche pour décider de lancer 2 grandes vedettes militaires à ma poursuite, sans que je le sache. Par chance le vent et les vagues étaient assez forts et bien orientés. Ils ont mis 2 h à me retrouver. Après m’avoir évité de peu, ils m’ont demandé de les suivre pour rentrer à Galle. Retourner à Galle pouvait me faire perdre plusieurs jours et faire échouer le projet car je partais à la dernière limite pour traverser l’Océan Indien. déjà à Galle j’avais rencontré des navigateurs qui me disaient que c’était trop tard pour faire la traversée. Le soleil tombait et j’ai du démarrer le moteur pour les suivre contre le vent et les vagues. Après une demi heure, j’ai du m’arrêter à cause d’un problème de moteur. La vedette militaire a commencé à faire des tours autour de Tara Tari pendant que j’essayais de réparer. En pleine nuit, le capitaine du bateau m’appelait à la VHF pour me dire qu’ils me libéraient…

J’ai pu continuer ma route vers l’ouest, passer le cap Comorin dans un temps très calme, puis les Maldives dans un orage. C’est dans ce coup de vent que Tara Tari a battu ses records de vitesses, avec 140 miles nautiques en 24 heures !
Après le passage des Maldives, j’ai fait face à un courant fort qui me faisait reculer. après 2 jours de lutte, grâce au moteur et au vent j’ai pu en sortir et entamer la longue traversée.
Pendant 3 semaines j’étais complètement seul au milieu de l’océan, enfin presque car j’étais suivi par un groupe de 5 poissons qui m’ont accompagné jusqu’en Oman. Le vent était faible et je me suis meme parfois mis à ramer pour avancer un peu plus vite, en pensant à Gérard d’Aboville, parrain du projet (navigateur français qui a traversé l’Atlantique et le Pacifique à la rame). Cette solitude extrème, encerclé par l’horizon, a été une très bonne expérience psychologique, surtout après avoir passé un an au Bangladesh, le pays le plus densément peuplé au monde !
C’est un hélicoptère des forces armées européennes qui a rompu cette solitude, pendant mon petit déjeuner du 5 avril. Il a fait des tours serrés autour du bateau puis est reparti. Une demi heure après, un semi rigide militaire m’accostait pour m’annoncer que je naviguais au milieu de la zone la plus dangereuse du monde, le territoire des pirates somaliens. Ces militaires m’ont dit que malgré la petite taille du bateau j’étais visible de très loin – il faut dire que j’ai choisi la meme couleur de voiles que les voiles traditionnelles du Bangladesh : orange. A partir de ce moment là, effrayé par la possibilité de me faire prendre en otage par des pirates, j’ai passé mon temps à observer l’horizon. Mon idée était d’arriver à voir les pirates avant qu’ils me voient, pour avoir le temps d’affaler les voiles, ce qui me rendait quasiment invisible. Dans cette zone, les cargos ne sont pas détectables par le détecteur de radar, car ils n’allument pas leurs radars de peur d’être repérés par les pirates. Je passais donc mes journées à observer l’horizons et mes nuits à veiller pour ne pas rencontrer de cargos. Ca a duré une semaine avant d’arriver épuisé à Salalah, sultanat d’Oman.
Les premières personnes que j’ai vues après ce mois de navigation en solitaire étaient des pêcheurs Bengalis, très content de voir un bateau qui venait de chez eux, et de m’entendre parler Benglish !
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#TaraTari – Du Gande à Galle

Je suis parti le 13 février de Savar, près de Dhaka.
Nous avons commencé par descendre le delta du Gange avec Shaadat, un ouvrier du chantier. Malgré les nombreux bancs de sable ou nous nous sommes échoués plusieurs fois, la vie du Gange est superbe avec tous les pêcheurs, les champs de jute et puis la magnifique mangrove des Sundarbans.
Le jour où j’ai quitté les plages de Koakata, j’ai été surpris par un grain violent, très impressionnant pour ma première journée en solitaire sur un voilier. Dès le 2ème soir j’ai eu des problèmes électriques qui m’ont fait passer 3 nuits blanches de suite. Après la fatigue et la tension accumulée pendant les 3 derniers mois de préparation du bateau, puis la descente du Gange, ce début de voyage a été physiquement très dur. Heureusement la suite de la traversée du Golfe du Bengale a été facile car les vents étaient faibles, et j’étais content de découvrir les poissons volants, les dauphins et la beauté de cette mer. J’ai pu rapidement apprendre à naviguer sur ce voilier.

Ma première escale était Galle, au Sud du Sri Lanka, un mois après mon départ. J’y suis arrivé épuisé car le sud du Sri Lanka est une route de cargo très fréquentée, je devais donc veiller tout le temps pour ne pas me trouver sur leur passage, ne dormant que par siestes de 10 minutes.
Ma première arrivée dans un port n’était pas simple car je n’avais jamais parlé à la VHF et je ne savais pas quel drapeau hisser pour annoncer mon arrivée. Ce pays qui sort tout juste de la guerre n’était pas l’idéal pour apprendre tout ça. 

Retrouvez un podcast sur : http://radio-wenbe.blogspot.com

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#TaraTari – Trinity : River, Boat and Jute of Bengal. Coco deals it right – Bogdana

Corentin Dechatel Chatelperron locally named Coco, a young French engineer who sailed off from Dhaka preparing to link Bangladesh to France by sea on traditionally designed small fishing boat made out of jute composite – for the first time ever in the world. The purpose of this crossing is to attract the attention of the international community an innovative and ambitious economic development and solidarity for Bangladesh.

He has prepared his trip for more than 6 months. His project began last summer of 2009. “Two friends came to visit me on holidays. We left for a few days exploring the banks of the Brahmaputra and that’s where the idea was born” he replied. Their cruise was conducted aboard on a prototype fishing boat of Bangladesh on which Corentin had worked during his eight months of volunteering in the shipyard by the river Bangshi of Savar. This has inspired to design the first yacht in the world designed to 40% of jute and 60% glass fiber. He hopes that this innovation will attract investors, promising to create an applied research center in Dhaka.

Why the burlap for the boat? He replied – “I knew that natural fibers like flax or hemp were much studied in France. In Bangladesh, research has been done on burlap, but this time there was no direct application in the naval sector “. So that’s why! One material is commonly used in naval manufacture, fiberglass. Energy used in design, wastes are difficult to recycle and expensively imported most of the time. Country like Bangladesh with the largest fleet in the world, the use of this material may be approached as a disaster both ecologically and economically.

For Corentin, the time is ideal for suggests an alternative to fiberglass. The burlap is a tremendous opportunity for innovation. It also presents the advantage of being produced locally by the existence of secular manufacturing plants, symbols of prosperity for centuries. Corentin the project would boost the economy of Bangladesh in decline.

Ambitious and innovative, this adventure is not a whim. Long matured, Corentin has the means to succeed with his ardency of helping the heritage and culture of Bangladeshis.

With the help of laboratory test, he was able to perform resistance testing prior to this natural fiber. Moreover, he gained the support of the prestigious firm of French naval architecture VPLP for many years Friendship partner. Mark Van Pethegem, one of the directors of Tara Tari Shipyard, seduced by the originality of the project, and Gwenolé Gahinet, an engineer with VPLP have designed the hull and deck. They drew the boat on the lines of traditional fishing boats of Kuakata of Bangladesh vow to Corentin.

“This crossing is the first life test of the potential use of fishing boats designed entirely from burlap from Bay of Bengal to the Medeterian Sea. It was unthinkable for me to go with another boat. But indeed the local knowledge of naval architectural of Bangladesh which has been tasted by the time made my task easier with the help of VPLP. For six months at sea on a fishing boat in experimental composite is a bold initiative, just a challenge to Corentin with a profoundness of would class adventure on its esteem.

Just sailing was neither a performance nor in tune with my project. In the long term, certainly I would like to return to Bangladesh and work in the design of boats 100% Green-with the integration of Bio-résine can soon build ships 100% biodegradable! Cheap and efficient. A sustainable development project that is ambitious for this crossing a scientific expedition just as a sporting challenge.

Performed solo since the Bay of Bengal until Mediterranean he personally financed his voyage hoping that after the trip he will raise funds for the research center here in Bangladesh.

“I still have the autopilot to some connections and install the electrical panel to validate but the key is there. And then I have nothing to fear: the boat is unsinkable! I might even go now … . No technical risk, therefore, remains that of adventure.

Wednesday, February 16, 6h. Corentin waiting patiently for the tide takes Tara Tari seaward. The sea is calm. The wind blows a good omen. In the humid air of dawn, fishermen chanted traditional songs sailors.

 

His boat | © Muntasir Mamun Imran/kewkradong.com

#TaraTari – Dépêche – Reuters

SAVAR, Bangladesh (Reuters) – Corentin de Chatelperron, jeune ingénieur français de 26 ans, a quitté le Bangladesh pour rallier la France à bord d’un voilier de pêche du golfe du Bengale fait pour l’essentiel de fibre de jute, matériau traditionnel et écologique.

Cette odyssée a but environnemental et humanitaire, qui mènera le jeune Breton à travers le delta du Gange, l’océan Indien et la mer Rouge, doit s’achever à Paris aux alentours de la mi-août.

Conçu par l’architecte naval Marc Van Peteghem, son bateau de jute et de fibre de verre a été construit dans le chantier Tara Tari, situé sur les rives d’un bras du Brahmapoutre, près de Dacca.

Le projet, parrainé par Gérard D’Aboville, qui a traversé l’Atlantique et le Pacifique à la rame en solitaire, vise à promouvoir le jute, ressource écologique et bon marché, et à attirer l’attention sur le réchauffement climatique, qui menace le Bangladesh.

« Avec une altitude moyenne de 5m au dessus du niveau de la mer, le plus grand delta du monde est régulièrement frappé par des cyclones destructeurs. Ses fleuves sont si instables qu’ils ruinent et déplacent des milliers d’habitants chaque année », peut-on lire sur le site du projet (http://taratari.friendship-fr.org), financé par des organisations non gouvernementales et par quelques mécènes.

« C’est sans aucun doute une aventure très dure. Mais j’ai un objectif: je veux promouvoir ce type de bateau unique », a déclaré Corentin de Chatelperron aux journalistes venus assister à son appareillage, samedi.

Le jute, considéré comme le matériau naturel le moins coûteux, arrive tout juste derrière le coton en termes de quantité produites et de variété d’usages.

La construction du bateau a demandé un tiers du budget nécessaire à celle d’une navire en bois de la même taille, selon Abul Khair Litu, industriel bangladais partenaire du projet.

« Mais, le plus important sur ce bateau, c’est que l’usage du jute a été diversifié. Le jute était autrefois au coeur de notre économie, mais il a pratiquement été occulté par les matériaux synthétiques bon marché et plus durables », explique-t-il.

« Si nous développons ces bateaux pour les proposer à travers le monde au gens soucieux de l’environnement, l’usage du jute va augmenter », ajoute l’industriel.

Pour passer le golfe d’Aden et échapper aux pirates, Corentin de Chatelperron et son navire embarqueront sur un cargo qui les déposera à Djibouti.

Azad Majumder, version française Jean-Philippe Lefief
 
 
Dépêche Reuters reprise par

 

#TaraTari – Frenchman in jute boat sets sail from Bangladesh – AFP

DHAKA (AFP) – A Frenchman has set sail from Bangladesh in an « unsinkable » eco-friendly boat partly made of jute in a bid to promote the natural fibre and highlight the plight of Bangladeshi fisherman.

Corentin de Chatelperron, 26, said the journey from the southern Bangladeshi beach town of Kuakata to his native France will take around six months, and will include stops in Colombo, Oman and Djibouti.

« I am making this journey to highlight the problems facing Bangladeshi fishermen, for whom the sea is becoming increasingly dangerous due to the global warming, » Chatelperron told reporters before his departure on Wednesday.

Bangladesh is one of the countries most affected by climate change with many experts blaming global warming for a recent spike in cyclones, which have killed thousands of people including fishermen who live along the coast.

« It will also raise awareness about the natural fibre, jute, which has been facing some tough competition from synthetic fibres, » he said.

Chatelperron’s nine-metre (27 feet) boat, the Taratari, is made of 40 percent jute and 60 percent fibre glass. It was designed by French naval architect Marc Van Peteghem and constructed at a shipyard near Dhaka.

« It’s the first time a sailing boat partly made of jute has braved oceans, » Yves Marre, who built the boat, told AFP. He added the ship had been equipped with GPS and high-tech safety gear.

« We believe this kind of part-jute boat cannot sink. This could prevent hundreds of deaths on Bangladesh’s rivers and sea. It is also cheap: Taratari cost us only 10,000 dollars, » he added.

Marre said the long-term goal was to build fishing boats from jute.

Jute was Bangladesh’s main export item in the 1990s, supporting millions of farmers and factory workers. But with synthetic fibres proving more durable, jute — once lovingly called Bangladesh’s Golden Fibre — lost its shine.

« Using jute for boat construction is a unique innovation that has the potential to revive the jute industry here, » said Saiful Azam, the deputy chief of Bengal Jute, whose company also supported the Taratari journey.

Bangladesh last year exported around 400 million dollars worth of raw jute and jute goods, making the fibre a distant third in the country’s export basket. Shipments of garments alone earned 12.3 billion dollars.

« If we can replace a fraction of the thousands of wood and steel boats in Bangladesh with jute-made boats, it will change the face of jute industry, » Azam said.

#TaraTari – New journey for jute – Daily Star

Frenchman Corentin Dechatelperron, a 26 year-old engineer yesterday started a solo voyage to France from the Bangshi river in Savar on a sailboat made from locally manufactured jute and glass fiber.

The eight-meter by two-meter boat called Taratari (go swiftly) was developed at the dockyard called Taratari at Savar. An NGO called Friendship and Bengal Foundation jointly sponsored the whole procedure of research and building. The organizers are confident the jute fiber component of the boat, which covers 40 percent of the structure would revive country’s ailing jute sector.

« This is for the first time in the world that an unsinkable boat has been built with jute fiber, which the young man would navigate across the seas for the next six months before he reaches France, » said Yves Marre of Friendship at a press conference at Bangshibari, a riverside resort of Bengal Foundation prior to start of the long voyage.

Once in the Bay of Bengal near Kuakata, Corentin would first sail to Sri Lanka and then proceed to Oman, Egypt and finally France through the Suez Canal.

« I am very excited about the voyage and I am also delighted to be able to represent Bangladesh with jute fiber, » said Corentin.

Yves Marre narrated how he had in 1994 arrived in Bangladesh from France navigating a river barge which was later converted into Lifebuoy Friendship Hospital, treating thousands in rural Bangladesh every year.

Yves Marre is also known for his endeavor to create a boat museum documenting an age-old rich tradition of boat building in the country. He explained how he got the idea of building unsinkable boats and said that following cyclones he found out that in every village along the coastal areas of Bangladesh scores of fishermen lost their lives when their fishing boats capsized.

« We traveled to Kuakata and had a close look at the fishing boats there. We then replicated those fishing boats with fiber glass and turned them unsinkable, » he said. Marre revealed that Friendship and Bengal Foundation would soon have a dockyard where up to 30 boats would be built a month for the fishermen in coastal areas.

« The boat in which Corentin is traveling is a replica of fisherman’s boat in Kuakata top of which (sealed 1.2 by 2 meter compartment) is made of jute fiber, » Marre said.

Corentin said that for his long journey he is dependant on various modern equipment such as solar panels, updated global positioning system, computer and satellite phones. He said his boat is also equipped with a small emergency motor with 40 liters of diesel. All equipment was donated by sponsors, he said.

« I feel great to take up such a voyage and hope that people from all around the world would come forward to help Bangladeshi fishermen build unsinkable boats, » he said.

By Morshed Ali Khan

http://www.thedailystar.net/newDesign/news-details.php?nid=126202

#TaraTari et YannArthus-Bertrand

Yann Arthus-Bertrand et son équipe sont venus au chantier naval faire une interview sur le projet Tara Tari pour l’émission « Vu du ciel ».
Ils ont pu filmer le voilier en préparation 1 mois avant le départ, en présence de l’architecte naval Marc Van Peteghem, du « navigateur solidaire » Yves Marre et de Corentin de Chatelperron, porteur du projet.

#TaraTari – le voilier

Le voilier Tara Tari est un symbole d’innovation écologique dans le respect des traditions locales.
La coque, de 9m de long sur 2m de large, a été dessinée par le prestigieux cabinet VPLP sur le modèle des bateaux de pêche des plages de Koakata, village de pêcheurs du Golfe du Bengale.
Il a été aménagé pour son aventure transocéanique avec un pont, des dérives et un gréement adapté. Cet aménagement a été dimensionné grâce à la collaboration de Gwénolé Gahinet du cabinet VPLP.
« Made in Bangladesh »
Le bateau est presqu’entièrement constitué de produits disponibles localement, provenant principalement des chantiers de démolitions de cargos de Chittagong. Seuls sont importés grâce à des sponsors le matériel de sécurité et de navigation (Plastimo), l’accastillage (Harken) et les voiles (Incidence).
Le premier bateau intégrant de la fibre de jute.
La coque et le pont ont été réalisés grâce à l’aide généreuse du laboratoire Rougier, qui a analysé différents échantillons de composites à base de fibre de jute réalisés au chantier. Composé de 40% de fibre de jute et 60% de fibre de verre, ce bateau expérimental marque la première phase des recherches sur cette fibre.
Comme en Inde ou au Sri Lanka il y a quelques années, la fibre de verre commence à arriver dans la construction navale du Bangladesh, qui a la plus grande flotte du monde (près d’un million de bateaux). Le bois se faisant rare, le cours des métaux s’enflammant, ce composite énergivore, ni dégradable ni recyclable va envahir les côtes du Golfe du Bengale sous forme de bateaux en tous genres… Mais il n’est pas encore trop tard pour étudier les alternatives. Or il en existe une : la fibre de jute. Elle présente de multiples avantages qui en font un réel espoir pour le Bangladesh :
• C’est une fibre naturelle qui a un très bon bilan écologique. Elle est produite sur place et consomme peu d’énergie pour sa fabrication contrairement à l’énergivore fibre de verre actuellement utilisée dans les composites. Elle est aussi très facilement dégradable. A l’avenir, couplée à une résine biologique, il sera possible de créer des bateaux 100% biodégradables.
• Cette fibre est beaucoup moins chère que la fibre de verre. Elle permet de réaliser des bateaux sûrs, peu chers, durables et écologiques à la portée des pêcheurs du Golfe du Bengale.
• Elle constitue un espoir pour l’industrie menacée du jute au Bangladesh, qui décroît au fur et à mesure que les sacs de jute sont remplacés par le plastique. Elle est pourtant restée des siècles la première ressource du pays. C’est donc une vraie alternative économique pour toute cette filière en déclin.

#TaraTari – Mise à l’eau – Ouest France

Au Bengladesh, lundi, Corentin de Chatelperron, a procédé à la mise à l’eau du voilier en fibre de jute, sur lequel il rejoindra la France après un voyage de six moins, pour soutenir une action écologique et humanitaire sur place, soutenue par l’ONG Friendship.

« Ces premiers essais du bateau sur un bras du Brahmapoutre sont très positifs. Les Bangladeshis ont été impressionnés que ce voilier aille dans le « mauvais sens » par rapport au vent. Le voilier remonte très bien au vent et est très maniable.

Marc Van Peteghem, responsable du chantier VPLP à Vannes, sera sur place la semaine prochaine et va pouvoir l’essayer.

« Après les tests d’insubmersibilité et de retournement nous pourrons y ajouter les panneaux solaires et faire les finitions avant le départ dans un mois », précise Corentin.

Le voilier rejoindra l’Europe par le golfe d’Aden et la Mer Rouge. Quant au port d’arrivée, cet été, l’idée d’un partenariat avec la ville de Vannes fait son chemin.

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#TaraTari – Le Routage

Mi février à début mars : des rives du Brahmapoutre à Pondichéry

Le voilier partira mi février 2010 du chantier naval Tara Tari, situé sur les rives d’un bras du Brahmapoutre. Corentin de Chatelperron sera accompagné par le navigateur Yves Marre pour cette première étape. Ils descendront le fleuve en longeant Dhaka avant de rejoindre le confluent du Gange, où commence le plus grand delta du monde. Après 3 jours l’embarcation suivra les méandres des Sundarbans, gigantesque et splendide mangrove formée par le delta du Gange. Le delta les mènera sur la côte, où œuvrent les autres bateaux de pêche du Golfe du Bengale. Depuis ces plages le bateau fera cap vers Pondichéry en longeant les côtes indiennes. Après deux semaines de mer le bateau fera une pause de quelques jours dans un chantier naval de Pondichéry pour un check up complet.

 

Début mars à fin mars : du détroit de Palk au Sultanat d’Oman

Le plein de vivres indiennes achevé, Corentin quittera les côtes indiennes pour la traversée de l’Océan Indien en solitaire et sans escale. Passant le détroit qui sépare l’Inde du Sri Lanka, il continuera par le Cap Comorin et dépassera les Maldives pour plonger en plein cœur de l’Océan Indien. Les vents de mousson pousseront le voilier jusqu’aux plages de la péninsule arabique. Cette traversée s’arrêtera dans le port de Salalah pour y préparer l’étape suivante.

 

Fin mars à mi avril : le passage du Golfe d’Aden

Depuis quelques années le Golfe d’Aden est infesté de pirates, qui en font les eaux des plus dangereuses de la planète. Il est donc déconseillé de passer ce Golfe avec un voilier. Pour passer cet obstacle, le bateau sera embarqué sur un cargo qui le déposera à Djibouti, sur les côtes africaines.

 

Mi avril à fin mai : la traversée de la Mer Rouge

Après avoir fait le plein à Djibouti et embarqué un coéquipier, le voilier suivra le cap Nord Nord Ouest de la Mer Rouge. Il naviguera entre la route des cargos et les rives érythréennes, soudanaises puis égyptiennes pour gagner le canal de Suez.

 

Fin mai à fin juillet : la Méditerranée dans la longueur

Le départ de Port Saïd marque le début de la dernière étape. Le bateau remontera le vent jusqu’en Crête, fera étape en Sicile puis en Sardaigne avant d’arriver, après presque 5 mois de mer, sur les côtes françaises. La ville d’arrivée reste à déterminer.

#TaraTari – Le projet

Le Bangladesh est la première victime des effets du réchauffement climatique. Avec une altitude moyenne de 5m au dessus du niveau de la mer, le plus grand delta du monde est régulièrement frappé par des cyclones destructeurs.
Ses fleuves sont si instables qu’ils ruinent et déplacent des milliers d’habitants chaque année. Parcouru par l’équivalent de tous les grands fleuves d’Europe réunis, ce pays vit au rythme des inondations. Alors que le Bangladesh est le pays le plus densément peuplé au monde, tous ces phénomènes s’accélèrent
et prennent de l’ampleur… Dhaka sa capitale accueille déjà dans ses bidonvilles des milliers de réfugiés climatiques.

« Il faut réagir vite en apportant
des solutions adaptées« 

C’est le message que veut apporter en France ce petit voilier de pêche Bengali.

Le symbole d’un espoir pour le Bangladesh. Poussé par la force du vent et utilisant l’énergie solaire, ce voilier écologique de 9 mètres comporte une réelle innovation : il est le premier bateau réalisé en composite intégrant de la fibre de jute. Expérimentation grandeur nature de cette fibre, il représente un espoir considérable autant d’un point de vue économique qu’écologique pour le Bangladesh.
Durant 6 mois, le voilier descendra le Brahmapoutre, traversera les bidonvilles de Dhaka, rejoindra le Gange et débouchera sur le Golfe du Bengale par la plus grande mangrove du monde. Il longera les côtes indiennes jusqu’au Sri Lanka puis, poussé par les vents de mousson, il dépassera les Maldives et traversera
l’Océan Indien pour atteindre le Golfe d’Aden. Depuis Djibouti, il remontera la Mer Rouge, traversera la Méditerranée et rejoindra la France.
Aider le Bangladesh avec des solutions concrètes et globales.
Le projet sera médiatisé dans le but de trouver des partenaires financiers. Les fonds collectés à cette occasion seront versés à l’association Friendship pour la
création d’un centre de recherche appliquée dont le rôle sera de trouver des solutions concrètes aux problèmes liés à l’eau au Bangladesh.