31.08.13 – Ça sent l’écurie
Corentin est rejoint par Capucine Trochet, nouvelle navigatrice de Tara Tari et Emmanuelle Poisson, chargé des projet du fonds de dotation d’Explore
Salut à vous !
Un équipage de 3 personnes sur un voilier de 6 mètres pendant 6 jours dans la pétole avec un courant contraire est une expérience unique.
Nous en avons tiré quelques observations :
Première observation : le niveau d’humour descend palier par palier jusqu’à un niveau qu’on pourrait qualifier d’abyssal.
Deuxième point : le clan féminin Capucine-les poules s’est soudé. Solidarité, tendresse, empathie : une relation émouvante est née. Parallèlement on a vu le rapprochement de Manu avec ses bouquins et moi avec mes plantations.
Troisième point : la sensation de prendre le tapis roulant à l’envers a créé une alternance d’état de préoccupation par la peur de louper l’avion, l’attente fataliste en mode amorphe hilare, l’attitude battante du régatier qui profite de la moindre risée ou du galérien prêt à ramer en plein cagnard.
Heureusement, mercredi, un « Sumatraque » (coup de vent violent, du nord, comme si Sumatra éternuait) nous a frappés vers l’île de Siméulu comme une balle de billard vers son trou.
Ancrés dans une charmante petite baie, nous avons pu faire des courses, du tourisme gastro-nomique et organiser le retour chronométré de Manu et Capucine via bouée, tricycle, ferry, minibus, voiture, avion, train, avion, avion, train et voiture.
Ils sont partis ce matin pour cette nouvelle expédition appelée « opération moules-frites sur le port ».
De mon côté, l’aventure continue au rythme imposé par le vent, qui me paraît un tantinet lunatique. Ma date d’arrivée est incalculable (le titre du mail n’est pas une métaphore).
Les poules se joignent à moi pour vous souhaiter un bon week-end.