3.3.16
Il a d’abord fallu attendre que le Golfe nous donne le droit de passer. Pas évident d’avoir une fenêtre à cette époque de l’année, les dépressions s’enchaînent et même les logiciels ont du mal à suivre. Heureusement qu’on avait nous aussi une équipe de compet : merci à Bernard, Bilou, Gwéno, Olivier ! C’est seulement quelques jours avant que tout se confirme et qu’on doit mettre un gros coup de fouet : finir les courses, tout charger dans le bateau et hop, nous voilà tous sur le pont vendredi 23 février au soir, départ à 21h ! C’est le moment des grands adieux aux copains et à notre chère équipe à terre. Dans l’équipe de choc pour cette traversée il y a nos deux skippers : Bilou (ndlr. Roland Jourdain), Gwénolé Gahinet, Laurent Sardi (réalisateur Arte) et nous trois.
Dès le port de Concarneau passé et les bravigous de Françoise jettés à la mer, les secousses commencent, et les premiers hauts le cœur pour certains qui annoncent un moment difficile… (On ne citera personne)
Entre les quarts j’ai quand même pu apercevoir,
- Bilou et Gwénolé toujours à fond au manœuvres, à prendre des ris, empaner, mettre les voiles en ciseaux, etc
- Une bonne moitié d’équipage passer du gris au vert, au gris, au vert
- Des poules au contraire en pleine forme, qui sortaient en plein grain et nous ont même pondu des œufs en pleine tempête !
- Un troisième jour plutôt sportif avec une grosse houle et des vents à 30 nœuds,
- Sur la fin, des problèmes techniques qui s’additionnent : un pilote automatique faiblard dans l’adversité, des feux de nav des batteries qui flanchent … Il était temps d’arriver !
Les plus téméraires voulaient pousser jusqu’à Lisbonne mais on a su les convaincre que Vigo c’était déjà pas mal. On a bien mérité notre petite pause, 2 jours pour réparer tout ça et se reposer.
A bientôt !
Elaine Le Floch
Ps. on l’avoue à Vigo, une petite entorse à notre régime autonome, un encart tapas pour Pierre-Alain et moi-même, mais promis on se remet « au vers » !