Association Gold of Bengal
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Une belle histoire de vers

La liste est longue de ceux qui n’ont un jour que caressé l’éventualité d’avoir un compost. Mais qui y ont peut-etre renoncé pour raison logistique.

Sans parler de la liste de ceux qui n’en ont jamais entendu parler.

Levons donc le voile sur le sujet du vermicompost, ou le compost en appartement, qui est loin d’être réservé aux écolos endurcis. Que les doutes fassent place aux certitudes.

Une petite mise au point

En France, chaque année, nous produisons chacun et chacune 543 kg de déchets.

Ca peut paraitre peu, surtout quand on sait que c’est la masse d’un gros élan, mais si on la multiplie par le nombre d’habitants, ca fait tout de suite beaucoup moins rire.

Parmi ces déchets, on estime que 44% sont compostables, c’est-à-dire qu’ils peuvent potentiellement se décomposer en compost, ou, en d’autre termes, en fertilisant naturel. Parmi eux, il y a certes les plus connus, à savoir les épluchures, déchets végétaux, coquilles d’oeufs et restes de repas mais on oublie parfois les déchets verts et certains papiers ou cartons.

Bien sur, ces données peuvent varier suivant si l’on a affaire à un afficionado des plats tout préparés, ou à un végétalien militant.

Que faire des déchêts biodégradables ?

Pour ceux qui ont la chance d’avoir un jardin, il est relativement économique (a peine le double de votre forfait mobile !) d’acheter un bac composteur, dans lequel vous placez vos déchets compostables, et duquel vous extrayez apres quelques mois un beau compost avec lequel vous pourrez fertiliser votre jardin.

Pour ceux qui habitent en appartement, il existe une solution, et qui n’implique pas forcément la condamnation de votre cuisine par une odeur pestilentielle. Il s’agit du vermicompost aussi appelé lombricompost.

C’est un compost, jusqu’ici tout va bien, avec des vers dedans, et jusqu’ici tout va toujours aussi bien. Car ces vers de fumier, s’ils ont toujours eu mauvaise presse pour leur aspect peu ragoutant, consomment entre 0.5 et 2 fois leurs poids par jour et accelerent ainsi la conversion de vos déchets en compost fertile, tout en respectant votre odorat. Vous pouvez donc fertiliser vos plantes naturellement, réduire le volume de vos dechets, participer à la diminution de votre empreinte carbone, et le tout en vivant en appartement !
Contrairement aux poissons rouges, les vers de terre peuvent se passer de vous pendant vos longues semaines loin d’eux, à condition de leur laisser avant de partir une grande quantité d’une nourriture adéquate vendue dans le commerce (farine d’avoine par exemple).

Un rapide calcul nous indique que si chaque foyer s’équipe d’un tel bac, ce seraient 16 millions de tonnes qui termineraient au pied de nos plantes d’appartement, ou des plantes de nos amis heureux proprietaires d’un jardin plutot que de finir en fumée. Les déchets biodégradables s’ils sont mis à la poubelle ne sont pas triés et sont donc en général brulés. Cette combustion est en outre à l’origine d’un relargage de particules cancérigenes comme les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques. Alors qu’on pourrait bien mieux les utiliser.

Oui mais comment ?

Le nombre de sites décrivant les facons de procéder ne manquent pas, tout comme les arguments pour vous convaincre, et les facons de s’en procurer un voire de le fabriquer. Un prototype de vermicompost-jardiniere en bois/plexiglas/grillage vient meme d’être découpé au laser au FabLab de l’UPMC à Jussieu à Paris, et il sera donc bientôt facile de s’en procurer un. Sur l’initiative de Jérome Baranger, astucieux centralien et amoureux de nos amis invertébrés, il repose sur l’idée que les vers ont besoin de changer de paysage et leur permet de circuler librement entre la zone riche en nutriments et la terre environnante, c’est-à-dire de fertiliser la terre et de s’oxygener l’esprit.

Un tel outil aurait sûrement sa place sur un Catamaran Low-Tech, comme dans nos cuisines citadines.

Je vous laisse digérer l’information avant de toucher aux délicates toilettes sèches, qui sont d’ailleurs testées quotidiennement et approuvées par toute l’équipe de Gold of Benghal.

http://cniid.org/Les-dechets-en-France-quelques-chiffres,151

http://www.olln.be/fr/mon-environnement/gestion-des-dechets/dechets-organiques.html

http://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/Upload/Publications/Fiche-compost.pdf

http://www.compostage.info/index.php?option=com_content&view=article&id=17&Itemid=16

http://www.atmopaca.org/files/ft/dossier_impact_br%C3%BBlage_qualite_air_novembre2012.pdf